Menu
Libération
Récit

Chine : les sept prêcheurs capitaux

Article réservé aux abonnés
Le XVIIIe congrès du Parti communiste chinois s’est achevé, hier à Pékin, avec la présentation des nouveaux membres du comité permanent, au pouvoir pour les dix prochaines années.
Hier, à Pékin.De g. à dr.: Liu Yunshan, Zhang Dejiang, Xi Jinping, Li Keqiang, Zhang Gaoli (au fond), Yu Zhengsheng et Wang Qishan. (Phoro Mark Ralson. AFP)
publié le 15 novembre 2012 à 20h06

Comme dans un théâtre, les nouveaux leaders du Parti communiste chinois se sont dévoilés, hier à Pékin, sur la traditionnelle scène rouge décorée par un panneau représentant la grande muraille. Laissant dans les coulisses les obscurs débats ayant déterminé leur choix, les membres permanents du Politburo ont défilé dans l'uniforme des mandarins d'aujourd'hui, le costume noir et la cravate pourpre, clôturant ainsi le XVIIIe congrès du Parti.

La composition de cette équipe chargée de diriger la Chine jusqu’en 2022 a, sans explication, été réduite de neuf à sept personnes. Leur chef de file, Xi Jinping, 59 ans, désigné hier secrétaire général, a aussi été nommé chef de la commission militaire du Parti, qui commande aux armées. Il deviendra de surcroît, en mars, président du pays. Par sa démarche naturelle et son sourire sympathique, le numéro 1 chinois tranche d’emblée avec l’allure de robot de son prédécesseur, Hu Jintao. Il parle le mandarin sans accent, ce qui est une première dans l’histoire de la République populaire. Le plus difficile à déchiffrer jusqu’alors ayant été Mao, dont les discours n’étaient compris que par une minorité de Chinois.

Dissimulation. Li Keqiang, 57 ans, qui doit prendre le poste de Premier ministre en mars, est le plus diplômé de ces sept héritiers du pouvoir suprême. Anglophone, détenteur d'une maîtrise en droit et d'un doctorat en économie de l'Université de Pékin, c'est intellectuellement le plus brillant de tous. Il a tr