Le peuple syrien vit une tragédie depuis dix-huit mois. Ayant osé s’exprimer massivement et pacifiquement pour la liberté, la démocratie et contre la dictature de Bachar al-Assad, celui-ci a répondu en tirant au revolver, au fusil, à la mitrailleuse, au canon, de ses chars, ses hélicoptères, ses avions, ses navires, sans oublier l’arme blanche et les terribles bombes à fragmentation, tout cela visant les hommes et les femmes jusqu’aux enfants. L’arithmétique de la mort dépasse 33 000 personnes, et 100 000 autres arrêtées, torturées, déplacées, disparues, sans compter 340 000 enfuies à l’étranger. C’est une guerre contre les civils, une horrible tempête inhumaine déferlant jusque dans les maisons.
Le peuple syrien s’affronte à «l’ensauvagement» de sa vie par un bourreau haineux et dominateur qui recourt à des crimes contre l’humanité. Le droit de vivre en Syrie est un devoir d’humanité pour chacun de nous. Là-bas, c’est ici. Là-bas agissent des compagnons simples et lumineux, ici nous devons clamer notre colère.
Chacun doit se dire : «Si je ne dis pas, ne serait-ce qu’un mot, alors qui ? Si je ne le dis pas tout de suite, alors quand ?». Là-bas se trouve un peuple souffleur de conscience refusant l’intimidation et surmontant la peur, ici peut et doit se trouver un peuple qui se compromette avec la dignité et la liberté des Syriens en décidant de dire et de faire une solidarité intrépide et courageuse en direction de tous les détenteurs d’autorité en France, en Europe et dans le