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Analyse

Un Hamas mieux armé contre un Etat hébreu en campagne

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Le scrutin de janvier pèse lourd dans l’opération menée contre le mouvement islamiste, désormais capable d’atteindre Tel-Aviv.
publié le 15 novembre 2012 à 22h26

Quatre ans après l’opération «Plomb durci», qui avait complètement ravagé la bande de Gaza, l’armée israélienne a repris ses raids aériens contre l’enclave palestinienne, tandis que le Hamas palestinien, pour la première fois, est parvenu à atteindre avec deux roquettes la banlieue de Tel-Aviv.

Quels sont les enjeux de la nouvelle guerre entre Israël et le Hamas ?

Ce qui inquiète l’Etat hébreu, c’est que le Hamas a renforcé son potentiel stratégique avec de nouvelles armes entrées en contrebande. D’une part, des missiles Kornet, l’équivalent russe du Milan européen, capables de détruire des chars Merkava - l’un d’eux l’avait été en décembre 2010. C’est encore un tir de missile contre une jeep israélienne qui est à l’origine de la reprise des hostilités, samedi. D’autre part, le Hamas possède à présent, outre celles de fabrication artisanale, des roquettes à longue portée, notamment des Al-Fajr 5 iraniennes, qui pèsent environ une tonne et ont une portée maximale de 75km. Ces livraisons clandestines en provenance d’Iran sont acheminées via le Soudan et le Sinaï égyptien. Même si le Hamas a pris ses distances avec Téhéran, en raison de son soutien absolu au régime syrien, sa branche armée a conservé des liens étroits avec la direction militaire iranienne.

Israël a-t-il marqué un point décisif en tuant le chef de la branche militaire du Hamas ?

Proche du fondateur du Hamas, cheikh Yassin, Ahmed Jabari était en tête de la liste des responsables pale