Xi Jinping a succédé jeudi à Hu Jintao à la tête du Parti communiste chinois (PCC) et donc de la Chine, puissance mondiale autoritaire en pleine mutation, que cet homme d’appareil devra réformer et assainir de la corruption galopante qui la menace. Xi, 59 ans, est apparu devant la presse internationale à la tête du nouveau collectif de sept personnes qui présidera aux destinées de la Chine pour les cinq à dix années à venir.
Sous les crépitements des flashs et devant les caméras du monde entier, il est monté sur la scène du Palais du peuple, suivi des nouvelles figures qui vont former le «saint des saints» du pouvoir chinois, le «comité permanent» du Bureau politique du PCC.
L’air grave mais souriant, après avoir présenté ses collègues, M. Xi s’est lancé dans un bref discours dans lequel il a prévenu que la nouvelle équipe faisait face à d'«énormes responsabilités» et que le Parti était confronté à de «graves défis», dont la corruption. Les nouveaux dirigeants chinois sont mobilisés pour «assurer une vie meilleure» au peuple, a-t-il assuré.
Rompant avec la tradition, Xi Jinping n’a fait aucune référence à ses prédécesseurs ni aux poncifs en vigueur, ce qui a semblé réjouir une partie des internautes chinois, toujours à l’affût : «Ca faisait longtemps qu’on attendait des propos aussi directs et pas un discours officiel rigide et compassé», a réagi l’un deux. «Un langage aussi sincère fait chaud au cœur. On attend que le Parti et le go