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Libération
Reportage

«A chaque bombe, nous crions Dieu est grand»

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Malgré les premières tentatives de médiation, les échanges de tirs entre Gaza et Israël se poursuivaient vendredi.
A Rafah, après un raid israélien vendredi. (Photo Ibraheem Abu Mustafa. Reuters)
publié le 16 novembre 2012 à 22h36

C'était quelques minutes avant l'arrivée, vendredi, du Premier ministre égyptien, Hisham Qandil, à la résidence de son homologue palestinien, Ismaël Haniyeh. La traînée blanche et le sifflement de deux roquettes de type Grad, tirées à quelques centaines de mètres de là en direction d'Israël, ont une fois encore mis en évidence la difficulté d'obtenir une trêve. C'est justement ce que le chef de gouvernement du Caire - Plus important dignitaire égyptien à être entré dans la bande de Gaza depuis la prise du pouvoir par le Hamas en 2007 - a affirmé vouloir obtenir, au milieu de la bruyante cohue de jeunes cameramen locaux qui l'a suivi durant son parcours de quelques heures. «L'Egypte révolutionnaire est du côté des Palestiniens», a déclaré le Premier ministre, ajoutant que son pays allait «intensifier ses efforts pour mettre fin à cette agression et parvenir à une trêve durable». Appuyant ces propos, le vice-Premier ministre palestinien a avancé que «pour une trêve, nous avons besoin de garanties. Et l'Egypte est la seule à pouvoir nous les fournir».

Des paroles qui n'ont eu que peu de répercussions : le fracas des frappes aériennes et le chuintement des roquettes ont continué durant toute la journée à user les nerfs des habitants du petit territoire palestinien. «On a peur de sortir pour aller acheter à manger, on a peur de la nuit et, depuis deux jours, on dort tous serrés dans la même pièce», raconte Loulou Yazji, une grand-mère qui vit da