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Au Japon, plus de Diète mais toujours la crise

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Le Japon en plein doutedossier
Législatives . Après la dissolution du Parlement, le Parti démocrate risque d’être sanctionné dans les urnes.
publié le 16 novembre 2012 à 20h26

L'alternance l'a laminé. Arrivé au pouvoir en 2009 avec des promesses de réforme en profondeur du pays après cinquante ans de règne des conservateurs, le Parti démocrate du Japon (PDJ, centre gauche) aborde les élections législatives anticipées du 16 décembre en très petite forme. Bien avant la dissolution de la Diète (le Parlement) annoncée vendredi et saluée par un traditionnel «banzai» des députés, le PDJ était descendu sous la barre des 20% de satisfecit. Les sondages lui prédisent un score calamiteux, bien loin des 308 sièges (sur 480) raflés en 2009. Avant la dissolution, le Premier ministre, Yoshihiko Noda, est parvenu à arracher un accord à l'opposition pour boucler son budget. Et éviter la faillite.

Depuis plusieurs semaines, les défections de députés PDJ se multipliaient, tout comme les divisions au sein du gouvernement. L’épineux chantier de la reconstruction après le tsunami de 2011, les plans sociaux sur fond de récession rampante et le bras de fer avec la Chine autour des îles Senkaku ont parachevé un tableau sombre.

C'est donc un Japon en crise profonde qui s'apprête à choisir son septième Premier ministre en six ans. Et un PDJ sans bilan. «Il n'a pas été en mesure de tenir ses promesses de campagne pour réduire les gaspillages de l'administration, réformer le système des retraites, instaurer une protection sociale, note Guibourg Delamotte, maître de conférence à l'Inalco. La désillusion est profonde.»

Le Parti libéral démocrate (PLD),