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Libération

Israël monte au front

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Une roquette est tombée près de Jérusalem.
publié le 16 novembre 2012 à 22h36

Pour la première fois dans l'histoire du conflit israélo-palestinien, une roquette tirée de Gaza est tombée vendredi tout près de Jérusalem. L'engin, qui n'a fait ni blessé ni dégâts majeurs, a explosé dans une zone inhabitée du bloc de colonies du Goush Etzion, en Cisjordanie. Coïncidence ou tir ciblé, l'ultranationaliste Avidgor Lieberman, ministre israélien des Affaires étrangères, vit non loin de là, dans la colonie de Nokdim. «Nous devons lever totalement la menace provenant de Gaza, a aussitôt réagi Gilad Erdan, ministre de l'Environnement. Les terroristes ne vont pas dicter notre mode de vie quotidien.» Peu de temps auparavant, une autre roquette s'était abattue dans la mer près de Tel-Aviv et de son quartier des grands hôtels et des ambassades, dont celle de France.

Selon les dirigeants israéliens, la première phase de l'opération «Pilier de défense», qui a débuté mercredi avec l'assassinat à Gaza d'Ahmad Jabari, chef militaire du Hamas (au pouvoir), est pourtant quasiment terminée. Les raids de l'aviation ont notamment visé des pas de tir de roquettes à Gaza, mais sans paraître affaiblir les capacités de riposte des combattants palestiniens. «L'aviation a mené l'essentiel de ses missions. L'armée est désormais prête à élargir l'opération», a déclaré hier Moshé Yaalon, le ministre israélien des Affaires stratégiques. Selon lui, une accalmie ne pourra intervenir que si «le Hamas s'engage sur un cessez-le-feu à long terme».

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