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Libération

Israël-Palestine : Etats de guerre

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Tant sur le plan militaire que diplomatique, le contexte a changé depuis l’opération «Plomb durci».
publié le 16 novembre 2012 à 22h16

En apparence, le scénario est le même : tirs de roquettes palestiniennes et raids aériens israéliens, avec la possibilité d’une prochaine offensive terrestre. En réalité, les conditions de la guerre pour les deux belligérants ont bien changé depuis l’opération «Plomb durci», entre décembre 2008 et janvier 2009, qui avait anéanti toutes les infrastructures palestiniennes de Gaza.

Une intervention terrestre ?

Même si l'élimination d'Ahmed al-Jaabari, le chef d'Ezzedine al-Qassam, la branche militaire, est un rude coup pour le Hamas, c'est une organisation beaucoup mieux armée qui affronte aujourd'hui Israël. Désormais, les combattants islamistes font usage de roquettes iraniennes Fajr 5, à longue portée (cinq fois supérieure aux Qassam de fabrication artisanale) et capable d'atteindre Tel-Aviv et Jérusalem, deux villes qui n'étaient pas auparavant à leur portée. En cas d'opération terrestre, ils disposeraient désormais de Kornet russes, un redoutable missile (Libération du 16 novembre). Une offensive terrestre serait donc plus difficile à mener qu'en 2009 - à cette époque, le Hamas n'avait quasiment pas livré de bataille au sol.

Déjà, le 23 octobre, soit bien avant le déclenchement des hostilités, le colonel Amir Baram, commandant d'un bataillon de parachutistes, évoquant la possibilité d'une prochaine guerre terrestre, estimait que l'armée israélienne pourrait être contrainte cette fois à «du porte à porte dans Gaza afin de maintenir la dissuasion»<