Depuis le début de l’opération «Pilier de défense», mercredi, le président égyptien, Mohamed Morsi a ressorti son costume d’ambassadeur du Proche-Orient et se déploie pour tenter de trouver une solution négociée. Encouragée par les Etats-Unis et l’Union européenne, Le Caire fait figure de médiateur naturel dans ce conflit, en raison de sa position géographique, frontalière avec Gaza, et, surtout, des bonnes relations que le Président, issu des Frères musulmans, entretient d’un côté avec les Américains, de l’autre avec le Hamas, émanation de la confrérie créée en Egypte.
Le Premier ministre égyptien, Hisham Qandil, s'est rendu vendredi matin à Gaza, où il a rencontré son homologue palestinien, Ismaïl Haniyeh, avec pour objectif de «parvenir à une trêve durable». Le terminal de Rafah, point de passage entre l'Egypte et la bande de Gaza, a aussi été ouvert afin de permettre une évacuation des blessés palestiniens. Et l'ambassadeur égyptien à Tel-Aviv a été rappelé dès mercredi. Cette implication de l'Egypte rompt avec la période Moubarak, dont la passivité avait été très critiquée par une opinion publique égyptienne massivement anti-israélienne - le raïs déchu avait notamment refusé d'ouvrir le terminal de Rafah lors de l'opération «Plomb durci», en 2009.
Manifestations. Vendredi, plusieurs manifestations ont été organisées au Caire pour protester contre les raids israéliens. La confrérie des Frères musulmans a elle-même appelé au rassemblement devant la