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Libération
Reportage

A Gaza, le Hamas gagne ses galons à coups de roquettes

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Le mouvement islamiste fait le pari qu’Israël n’ira pas jusqu’à l’invasion.
Dans le Sud de la bande de Gaza, bombardé à coup de roquettes israéliennes. (Photo Ibraheem Abu Mustafa. Reuters)
publié le 19 novembre 2012 à 21h26

«Dans le texto, c'est écrit : "L'étape prochaine va venir. Eloignez-vous des militants du Hamas." Et c'est signé IDF [Forces de défense israéliennes, Tsahal, ndlr] Amir Hassan lit le message qu'il a reçu, comme d'autres Gazaouis, en arabe sur son téléphone portable. «Moi, je ne comprends pas ce que je dois faire. Où est-ce que je peux aller ? Je suis bloqué ici. Même descendre dans la rue, c'est dangereux.» Le jeune homme vit avec sa famille dans un quartier du centre-ville de Gaza, pas loin du stade Palestine, qui a été touché deux fois par des obus, et du bâtiment du Premier ministre, bombardé il y a quelques jours. Alors que l'armée israélienne insiste sur les précautions qu'elle dit prendre pour ne pas toucher les civils, dans ce petit territoire de 360 km2 confiné entre mer et mur, trouver un endroit où se sentir à l'abri tient de la gageure. Il n'y a pas ici de sirènes pour prévenir de la venue des avions F16, pas d'abris non plus pour protéger les civils.

«Chaos». Dimanche après-midi, c'est une maison de trois étages qui s'est écroulée sur ses habitants, après avoir été prise pour cible par un raid aérien. Neuf cadavres, dont ceux de trois femmes et quatre enfants, ont été retirés des décombres. Un des responsables des opérations armées du Hamas aurait habité dans l'immeuble. En outre, hier en fin de journée, la tour de quinze étages qui tient lieu de quartier général aux médias palestiniens et internationaux a é