La justice afghane a confirmé en appel la condamnation à mort du militaire qui avait tué cinq soldats français le 20 janvier dernier dans une base de Kapisa, au nord-est de Kaboul, a annoncé lundi le ministère afghan de la Défense. Ces meurtres avaient poussé le président français de l'époque Nicolas Sarkozy à anticiper d'un an, à 2013, le retrait d'Afghanistan des troupes françaises combattantes, que son successeur François Hollande a ensuite avancé à fin 2012.
Seule la haute cour militaire afghane, automatiquement saisie de l'affaire après le rejet de cet appel, ou une grâce du président Hamid Karzaï pourra désormais éviter la peine capitale à Abdul Sabor, 21 ans au moment des faits. Condamné à mort en juillet par un tribunal militaire, Sabor avait fait appel, et a comparu samedi. «La cour d'appel militaire a confirmé la décision du tribunal de première instance et rejeté son appel», a annoncé lundi à l'AFP le porte-parole du ministère de la Défense, le général Zahir Azimi.
Le 20 janvier, Abdul Sabor avait ouvert le feu sur un groupe de formateurs français qui faisaient un footing, sans arme ni protection, en tuant quatre sur le coup et en blessant quinze. Un cinquième soldat était mort de ses blessures dans les semaines suivantes,