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interview

«Israël ne veut pas donner l'impression de s'arrêter au milieu du gué»

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Quelque 40 000  réservistes israéliens ont été mobilisés ce week-end. Ici, des soldats, dimanche, près de la bande de Gaza. (Photo Ronen Zvulun. Reuters)
publié le 19 novembre 2012 à 14h33

L'opération israélienne «Pilier de défense», lancée il y a six jours, a fait de nouveaux morts ce lundi dans la bande de Gaza. Sur le terrain diplomatique, les émissaires s'activent pour éviter l'escalade, alors qu'Israël menace de passer à une offensive au sol. L'analyse de Julien Salingue, doctorant en sciences politiques à Paris-VIII, spécialiste de la Palestine.

Une offensive terrestre d’Israël à Gaza est-elle une hypothèse crédible ?

C'est une option possible. S'il y a d'autres morts côté israélien, ou si d'autres roquettes tombent près de lieux symboliques, Israël pourra passer au stade supérieur. Toute la question est de savoir à partir de quand le gouvernement israélien considérera qu'il peut se retirer sans donner l'impression de rester sur une défaite. Visiblement, il n'y a pas de consensus au sein de l'establishment israélien. Dans le contexte des élections à venir, une partie veut aller plus loin, avec une offensive au sol, pour ne pas donner l'impression à la population de s'arrêter au milieu du gué. D'un autre côté, Israël sait que son image est en train de changer. Il est évident, au moins depuis la journée d'hier [dimanche, ndlr] qui a fait 31 morts côté palestinien, dont une majorité de femmes et d'enfants, qu'on n'est pas dans une offensive qui se limite à des opér