Une page se tourne pour l’armée française. Les derniers soldats en position de combattre en Afghanistan ont quitté la province de Kapisa, dans le nord-est du pays, pour rejoindre Kaboul, où ils vont embarquer d’ici quelques semaines à destination de la France. A l’aube, leur convoi a quitté la dernière base encore occupée par les Français, à Nijrab, à l’issue d’une cérémonie d’adieux. Cette province, où l’armée française a perdu le plus d’hommes (54 sur 88 tués depuis 2001) en quatre ans, est désormais sous le contrôle de l’armée nationale afghane, soutenue par les forces américaines. Même si le commandement français insiste sur l’absence de troubles de grande ampleur, la situation est loin d'être stabilisée sur place. D’après un responsable militaire afghan cité par l’AFP, deux districts sur les six que compte cette province seraient même sous le contrôle des insurgés.
En quittant la Kapisa, l’armée française n’en a pas pour autant fini avec l’Afghanistan. Quelque 2 200 soldats stationnent actuellement sur le sol afghan. 700 d’entre eux - les dernières «forces combattantes» - devraient avoir regagné leurs casernes en France, conformément à l’engagement pris par le président François Hollande, d’ici la fin de l’année. Ce qui laissera, sur place, encore 1 500 soldats, pour l’essentiel à Kaboul, où ils vont superviser le retrait des matériels, gérer l’aéroport civil de Kaboul et assurer la protection d’un hôpital militaire. En clair, après le départ des unités combattantes, il