Le drapeau afghan flotte désormais sur la base où étaient déployées les troupes françaises depuis 2008. Il ne reste plus aucun soldat tricolore dans la province de Kapisa, à l'est de Kaboul. Les dernières troupes combattantes rentreront en France dans les prochaines semaines. La promesse de François Hollande d'accélérer le retrait décidé par son prédécesseur sera respectée. «L'Afghanistan n'est pas un pays sans risques. Mais je pense que nous y arriverons», lançait Ashraf Ghani, un haut responsableproche du président Karzaï lors de la conférence de presse qui officialisait la prise en charge de la sécurité de la région par les Afghans.
Infiltré. Les affirmations rassurantes de l'état-major français n'éclipsent pas pour autant les multiples inquiétudes. L'Armée nationale afghane (ANA) sera-t-elle en mesure de prendre la suite dans une région où les Français ont perdu plus de la moitié des 88 militaires tués depuis le début de l'intervention en 2001 ?
Plusieurs groupes de talibans (au moins 25, soit quelques centaines d’hommes) ont infiltré la zone. Trois districts sont partiellement sous leur contrôle. Des chercheurs de l’Asia Foundation, qui ont sillonné le pays cet été afin de réaliser des entretiens, n’ont pu se rendre dans plusieurs villages pour des raisons de sécurité.
Waheed Wafa, directeur du Centre sur l'Afghanistan au sein de l'université de Kaboul, estime que les autorités afghanes ne peuvent pas se permettre de perdre la Kapisa. «Ce sera