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Libération

Sida : les inquiétudes se portent sur l’Europe de l’Est

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publié le 20 novembre 2012 à 21h36

Dans le paysage mondial de l'épidémie de sida, on avait la sinistre habitude de toujours pointer la situation du continent africain. Alors qu'a été rendu public, hier, le rapport de l'Onusida, quelques jours avant la journée mondiale consacrée à l'épidémie, le 1er décembre, c'est l'Europe de l'Est qui focalise désormais les inquiétudes. Les chiffres y sont en croissance, notamment chez les toxicomanes. «Dans ces pays-là, et en particulier en Ukraine ou en Russie, la situation reste gravissime, et les autorités ne semblent toujours pas avoir pris la mesure des dangers», disait, hier, un responsable de l'Onusida.

Pour le reste du monde, les bons résultats s'accumulent. «En 2011, il y a [eu] 700 000 nouvelles contaminations de moins par an qu'en 2001. L'Afrique a diminué le nombre de ses décès liés au sida d'un tiers dans les six dernières années», souligne le rapport. Et surtout, en 2010 et 2011, «le nombre de personnes ayant accès aux traitements a augmenté de 60% pour atteindre le chiffre de 8 millions». L'organisation note aussi que, «dans la plupart des pays au monde, nous voyons une nette réduction des nouvelles infections chez les jeunes».

Pour autant, au-delà de ces progrès spectaculaires, les chiffres globaux restent inquiétants : selon l’Onusida, il y a environ 34 millions de personnes infectées par le VIH dans le monde. La moitié d’entre elles l’ignore. On estime à 1,7 million le nombre de décès en 2011 et à près de 2,5 mi