Le ministère français des Affaires étrangères n’a pas tardé à réagir. Après l’enlèvement, mardi soir, de Gilberto Rodriguez Léal, 61 ans, à Nioro, ville située à la frontière malo-mauritanienne, l’ouest et le nord du Mali ont été placés en «zone rouge» par le Quai d’Orsay. Hier soir, les jihadistes du Nord-Mali ont revendiqué le rapt dans un appel à l’AFP de Bamako.
Gilberto Rodriguez Léal, Français d'origine portugaise, a été enlevé mardi soir, vers 22 heures, par au moins six hommes armés «à la peau claire», selon des sources sécuritaires maliennes qui ont lancé des recherches. Au volant d'un utilitaire Peugeot aménagé en camping-car et immatriculé en France, il faisait route vers le Burkina Faso.
Selon des témoignages recueillis hier à Bamako, le Français aurait contacté par mail, avant son départ d'Europe, des expatriés installés au Mali «pour se renseigner sur les éventuels dangers» de cette bande désertique le long de la frontière malo-mauritanienne jusqu'à la région de Tombouctou, sous la coupe des islamistes radicaux d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) et d'Ansar Dine. En 2011, Aqmi avait affronté l'armée malienne sur cette zone frontalière, non loin de Nioro justement.
Selon un commerçant mauritanien installé à Bamako, qui fait souvent des «allers-retours» Mali-Mauritanie «pour acheter des voitures», ne circulent sur cet axe routier emprunté par Gilberto Rodriguez Léal «que des particuliers qui viennent d'Europe ou du Maroc. L