Le président Mohamed Morsi a promis vendredi devant ses partisans islamistes au Caire que l'Egypte était sur la voie de «la liberté et la démocratie», malgré les accusations de dérive dictatoriale lancées par des opposants laïques manifestant sur la place Tahrir. «La stabilité politique, la stabilité sociale et la stabilité économique, c'est ce que je souhaite et ce pourquoi je travaille», a déclaré le chef de l'Etat dans un long discours devant ses partisans rassemblés près du palais présidentiel, au lendemain de l'annonce d'un renforcement considérable de ses pouvoirs.
«J'ai toujours été, je le suis encore et je le serai toujours, si Dieu le veut, avec le peuple, ce que veut le peuple, avec une claire légitimité», a-t-il insisté. «Personne ne peut arrêter notre marche en avant (...). Je remplis mes fonctions au service de Dieu et de la nation et je prends des décisions après avoir consulté tout le monde», avait-il auparavant déclaré dans des propos rapportés par l'agence officielle Mena.
Dans la journée, des manifestants ont incendié des locaux du Parti de la liberté et de la Justice (PLJ), la branche politique de la confrérie des Frères musulmans, à Ismaïlia et Port-Saïd, dans l'est du pays, selon la télévision publique. Des locaux du PLJ, dont Morsi est issu, ont été aussi pris d'assaut à Alexandrie, où des accrochages ont éclaté entre manifestants des deux camps, selon un responsable du parti islamiste. Elu en juin, le premier