La trêve a vacillé, mais elle a tenu. Vendredi, Anwar Qudaih, un Palestinien de 20 ans, a été tué par un soldat israélien pour s'être approché de la frontière entre Gaza et Israël. Il avait cru que les termes du cessez-le-feu signé mercredi l'autorisaient à s'avancer jusqu'à la grille de démarcation, au-delà de la zone tampon de 300 mètres fixée par Israël. Malgré des déclarations menaçantes, le Hamas, au pouvoir à Gaza, n'a pas répliqué par des tirs de roquettes. Il a préféré déployer plusieurs centaines de policiers armés de bâtons pour repousser les Palestiniens qui tenteraient de s'approcher. La réaction du parti islamiste illustre sa nouvelle position, entre partisan de la lutte armée et garant du cessez-le-feu signé avec Israël. «La population a beaucoup d'attentes. C'est pour cela que nous allons débuter dans quelques jours des négociations dans le cadre de la trêve. L'objectif est que le siège soit levé et que, bien sûr, des points de passage entre Gaza et Israël soient ouverts. Mais cela se fera graduellement. Si Israël accepte, il n'y a pas de raison que le cessez-le-feu ne tienne pas», explique Moussa Marzouk, conseiller et ancien ministre des Affaires étrangères du Hamas.
«Revanche». Les habitants de Gaza ne se sont pas insurgés après la mort d'Anwar Qudaih. Epuisés par plusieurs jours de bombardements, ils redécouvrent peu à peu leur ville. Ils vont voir le stade aux tribunes effondrées et se promènent dans les décombres de ce qui fut le