Le président égyptien Mohamed Morsi a souligné dans un communiqué dimanche soir que les pouvoirs élargis qu' il s'est attribué par décret étaient temporaires, appelant à un «dialogue démocratique»: «La présidence réaffirme la nature temporaire de ces mesures, qui ne sont pas destinées à concentrer tous les pouvoirs mais au contraire à (...) éviter toute tentative de mettre en cause ou de faire disparaître deux institutions élues démocratiquement, la Haute chambre du Parlement et l'Assemblée constituante», selon ce communiqué.
Les tribunaux d’Alexandrie sont en grève ce dimanche et ceux des autres provinces d’Egypte attendent une décision de leur direction sur ce mouvement de protestation contre le président Mohamed Morsi, dont les partisans islamistes appelaient à des manifestations de soutien.
Il s’agit de la première crise majeure en Egypte depuis l’arrivée au pouvoir en juin de Mohammed Morsi, le premier président islamiste et civil du pays élu seize mois après le renversement en février 2011 du président autocratique Hosni Moubarak par une révolte populaire.
Le camp de Morsi assure que le renforcement de ses pouvoirs permettra d’accélérer les réformes démocratiques et rappelle que ces nouvelles dispositions prendront fin dès qu’une nouvelle Constitution aura été adoptée, même si le processus est aujourd’hui enlisé.
Ses détracteurs l'accusent de se comporter, comme son prédécesseur, en «pharaon» et de mettre en péril l'indépendance du pouvoir judiciaire et l