Le film d'une dizaine de minutes tourné durant l'été 2010 sur un téléphone portable, commence par un affrontement entre l'humoriste Soran Ismail et Erik Almqvist, porte-parole du parti d'extrême droite Démocrates de Suède (SD) sur les questions de politique économique. Veston gris, crâne rasé, ce dernier s'en prend violemment au comique, qu'il accuse de ne pas être suédois et traite de «babbe» («babouin», selon un ex-SD). Puis, une bagarre éclate : un homme saoul interpelle le député qui le traite d'«amant de blattes», avant de qualifier de «petite pute» une jeune femme qui tente d'intervenir.
Le 14 novembre, Almqvist a annoncé qu'il renonçait à toutes ses fonctions, à l'exception de son siège au Parlement. Il a tenté de se justifier lors d'une conférence de presse en expliquant qu'il n'allait pas bien à l'époque et suivait même une thérapie. «Je me laissais provoquer et provoquais aussi», a-t-il déclaré, assurant qu'il était sous l'emprise de l'alcool au moment des faits et n'en avait gardé qu'un vague souvenir. Ses explications n'ont pas satisfait le leader du SD, Jimmie Akesson qui, parlant d'un des «pires jours de [sa] vie», a demandé à Almqvist, souvent présenté comme son bras droit, de quitter ses fonctions.
Depuis son arrivée à la tête du parti, créé en 1988 par d’anciens néonazis, Akesson n’a eu de cesse de faire le ménage, pour rendre la formation populiste et xénophobe présentable aux yeux des électeurs. En remportant 5,7%