Avec 36% des suffrages, le jeune maire de Florence, Matteo Renzi, 37 ans, n'a pas «envoyé à la casse» le secrétaire du Parti démocrate (PD) et ancien ministre, Pier Luigi Bersani, 61 ans, à l'occasion du premier tour de la primaire de la gauche en Italie. Mais en dépit de ses neuf points de retard face à l'ex-communiste (44,9%), le jeune «démolisseur» de la vieille classe politique assure que le match n'est pas encore joué. «Bersani a gagné le premier round, mais on repart à zéro», a-t-il lancé hier devant ses supporteurs, remobilisant ses troupes pour le second tour, dimanche prochain.
Excellent communicateur au point d'être qualifié par ses adversaires de «produit médiatique», Renzi compte sur le débat télévisé de mercredi pour revenir dans la bataille Dimanche, près de 3,1 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes pour la primaire. Ils étaient 4,3 millions en 2006 pour désigner Romano Prodi comme candidat de la gauche - vainqueur ensuite des élections - ce qui, sur le papier, laisse une marge au jeune challenger.
Souvent accusé d'être un «Berlusconi de gauche», Renzi, de formation démocrate-chrétienne, s'emploie, en attendant, à corriger son image. A l'annonce des résultats, il n'a ainsi pas manqué de souligner ses bons scores dans les anciens bastions communistes du centre du pays : «La Toscane, l'Ombrie, les Marches et une grande partie de l'Emilie-Romagne sont avec nous. Alors, arrêtez de dire que nous péchons nos suff