La zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) ont accouché dans la douleur dans la nuit de lundi à mardi d’un accord sur les moyens de réduire nettement la dette grecque et sur le versement tant attendu d’une aide financière vitale pour un pays au bord de l’asphyxie. Les Bourses asiatiques, le marché pétrolier et l’euro affichaient pour la plupart une hausse modeste ce mardi matin en Asie, soulagés par la conclusion de l’accord de Bruxelles.
Après plus de treize heures de réunion, les ministres des Finances des Dix-Sept se sont finalement entendus avec le FMI pour que la dette grecque soit ramenée à 124% du PIB d’ici 2020, contre un objectif initial de 120% défendu par le FMI. Cela représente un allégement d’environ 40 milliards d’euros d’ici 2020, selon une source européenne. Sans mesures nouvelles, elle aurait atteint 144% du PIB en 2020, un niveau jugé insoutenable par le FMI.
«Le FMI voulait s'assurer que la zone euro prendrait les mesures nécessaires pour remettre la Grèce sur la voie d'une dette viable. Je peux dire aujourd'hui que cela a été fait», s'est félicitée sa directrice générale, Christine Lagarde, au cours d'une conférence de presse. Elle s'est aussi félicitée de l'engagement des Européens à ramener sous 110% du PIB d'ici 2022 la dette grecque - qui menace d'atteindre 190% en 2014 -, ce qui facilitera le retour de la Grèce sur les marchés.
La trajectoire de la dette grecque était depuis deux semaines le principal point de désaccord entre les pa