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Libération

La place Tahrir s’affole à nouveau

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Les pleins pouvoirs de Morsi ont aussi mis en ébullition plusieurs villes du pays.
publié le 27 novembre 2012 à 20h46

A mesure que les jours passent, la crise institutionnelle et politique s’enlise, et il devient de plus en plus difficile de savoir où va l’Egypte. Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont réunies, hier, sur la place Tahrir pour demander le retrait de la «déclaration constitutionnelle» qui accorde les pleins pouvoirs à Mohamed Morsi, jusqu’à ce que soit votée une nouvelle constitution. Pour les manifestants et l’ensemble des partis d’opposition, l’annonce du Président constitue une dérive dictatoriale et une remise en cause de la révolution.

Ambassades. Les propos sibyllins de Yasser Ali, porte-parole de la présidence, lundi soir, n'ont pas vraiment apaisé leur colère. Celui-ci a affirmé que la déclaration constitutionnelle avait été mal comprise par les Egyptiens, qu'elle était seulement provisoire, que le Président respectait l'indépendance de la justice et qu'il n'y aurait de nouveaux procès que s'il y a de nouveaux éléments. Il a néanmoins souligné que le texte ne serait pas modifié et qu'aucun amendement n'y serait ajouté. Le ton de la présidence semble s'être adouci, mais cela n'a pas suffi à convaincre les magistrats qui sont en première ligne dans ce conflit et voient dans les mesures de Morsi une entrave à l'indépendance de la justice. Leur mouvement de grève s'est étendu et touchait hier 21 des 26 complexes juridiques du pays. D'autres corporations ont également décidé de se rendre sur la place Tahrir, en guise de protestation : journalist