La France a annoncé mardi qu'elle votera finalement en faveur de l'octroi d'un nouveau statut rehaussé à l'ONU pour les Palestiniens, celui d'«Etat observateur non-membre», après avoir marqué ces dernières semaines des hésitations sur sa position.
A deux jours du vote devant l'Assemblée générale de l'ONU, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, l'a justifié devant les députés français : «Ce vote, nous allons le faire avec cohérence et lucidité. Vous savez que depuis des années et des années, la position constante de la France a été de reconnaître l'Etat palestinien. C'est la raison pour laquelle jeudi ou vendredi prochain, quand la question sera posée, la France répondra oui».
Sans surprise, Washington a exprimé son «désaccord» avec la position de la France. «Nous sommes opposés à toute prise de position à l'Assemblée générale qui de notre point de vue rendrait la situation encore plus compliquée», a déclaré à des journalistes la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland.
La représentation palestinienne à l'ONU, simple «entité observatrice», a diffusé lundi un projet de résolution donnant à la Palestine un nouveau statut qui lui ouvrira notamment l'adhésion à la Cour pénale internationale (CPI).
L’adoption du texte paraît acquise, en raison du soutien d’une majorité des 193 Etats membres de l’ONU. Restait à savoir si les grands pays européens iraient dans le sens des Palestiniens ou des Etats-Unis et d’Israël, f