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Libération

En Argentine, le procès pour les «vols de la mort» sous la dictature s'ouvre

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Quelques 789 cas de violation des droits de l'homme ont été recensés.
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publié le 28 novembre 2012 à 23h55

Le procès de 66 militaires et deux civils accusés notamment d’avoir participé à des «vols de la mort», au cours desquels des opposants à la dictature (1976-1983) étaient jetés drogués, mais vivants, dans la mer depuis des avions, s’est ouvert mercredi en Argentine.

Le procès porte sur 789 cas de violations des droits de l’homme et constitue le plus important procès pour des crimes sommes sous la dictature depuis 2003, quand avaient été jugés les crimes contre l’humanité commis à l’Ecole de mécanique de la Marine (Esma), plus célèbre centre de tortures de la dictature.

«C'est et ce sera le plus important procès pour des crimes contre l'humanité» en Argentine, a commenté pour l'AFP l'avocat Rodolfo Yanzón. Le procès devrait durer deux ans et voir défiler à la barre 900 témoins.

Parmi les prévenus figurent huit pilotes des «vols de la mort» qui ont fait des centaines de victimes parmi les opposants, dont les religieuses françaises Léonie Duquet et Alice Domon, séquestrées en 1977.

Le procès s'est ouvert à Buenos Aires dans une salle comble, pendant qu'à l'extérieur du tribunal des défenseurs des droits de l'homme brandissaient des pancartes réclamant «justice», ont constaté des journalistes de l'AFP. Parmi les accusés, figure l'ancien pilote argentino-néerlandais Julio Poch. Cet employé de la compagnie néerlandaise à bas prix Transavia, filiale d'Air France et de KLM, avait été arrêté en septembre 2009 par l'Espagne à la demande de Buenos Aires, puis extr