Sous le pseudonyme de «Parastoo», des hackers affirment avoir piraté un serveur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et fournissent une adresse IP en Autriche. Ils publient aussi une liste de mails trouvés dans ce serveur et sous-entendent que les personnes à qui ces adresses électroniques renvoient ont un lien avec des activités nucléaires menées par Israël sur un site situé dans le désert du Néguev et considéré comme étant au cœur d’un programme de l’Etat hébreu classé secret défense.

Plus d'une centaine de noms figurent sur la liste, auquel Libération a eu accès. Américains, Canadiens, Européens, Japonais ou encore Russes, la plupart des personnes ainsi exposées sont des scientifiques. Quatorze adresses mails sont enregistrées en France et renvoient à des universités ou au CNRS. Des physiciens moléculaires comptent parmi eux, mais aussi un conseiller ès sciences dans une ambassade française stratégique. Mardi, l'AIEA a confirmé avoir été victime d'un vol d'informations sur un serveur qui n'était plus en activité et dit tout faire pour éviter la fuite d'autres données.

En septembre, l’Iran avait accusé l’AIEA d’être infiltrée par des espions et la rendait à demi-mot responsable de la mort de plusieurs de ses scientifiques, assassinés mystérieusement ces trois dernières années. Mais c’est bien la première fois qu’une liste de scientifiques supposément liés au programme nucléaire d’Israël est donnée en pâture à la Toile.

Parastoo est un prénom fémini