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Libération
Récit

La Palestine, de nation honnie aux Nations unies

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Le pays devrait obtenir aujourd’hui le statut d’Etat observateur à l’ONU.
publié le 28 novembre 2012 à 23h42

«Ce ne sont pas forcément les conditions idéales, mais on se doit d'accorder plus de reconnaissance à la Palestine», résumait hier un diplomate à l'ONU. Aujourd'hui donc, soixante-cinq ans jour pour jour après la recommandation par les Nations unies du partage de la Palestine entre un Etat juif et un Etat arabe, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, vient déposer devant l'Assemblée générale une résolution demandant le statut d'«Etat observateur non membre». Une démarche que lui-même a qualifiée «d'historique», mais qui expose aussi les divisions de la communauté internationale.

Le texte de la résolution, qui sera discuté devant les 193 membres de l’Assemblée générale, devrait obtenir sans difficulté la majorité simple nécessaire à son adoption. Mais il a fait l’objet d’une polémique intense depuis des mois. Dès l’année dernière, les Etats-Unis avaient frontalement rejeté le projet d’Abbas de réclamer le statut d’Etat à part entière à l’ONU, assurant qu’ils y opposeraient leur veto et que la seule voie pour la paix était un retour à la table des négociations. Le leader palestinien avait alors dû se rabattre sur le statut d’Etat observateur, une position équivalente à celle du Vatican, et qui permettra à la Palestine d’accéder aux agences onusiennes, notamment à la Cour pénale internationale (CPI).

«Nerveux». Le vote qui va intervenir aujourd'hui se fera dans un climat «pour le moins crispé», comme on le remarque trè