Lors de la guerre d’Indépendance de 1948, les Jordaniens ont bombardé Jérusalem-Ouest, la partie juive de la ville, pendant plusieurs mois, lui ont imposé un blocus et empêché l’accès des habitants à l’essence et à l’eau. Sous ces bombardements, des centaines de civils sont morts ou ont été blessés. Or, les Israéliens n’ont pas traité les Jordaniens de terroristes, mais d’ennemis. Après le cessez-le-feu, Israël a entamé des négociations publiques qui ont conduit à un armistice.
Avant la guerre des Six Jours, les Syriens aussi ont bombardé les localités du nord de la Galilée, ont tué et blessé nombre d’habitants et, dans la constitution du Baath syrien, il existe un paragraphe appelant à la destruction d’Israël, ce qui n’a jamais incité les Israéliens à tenir les Syriens pour des terroristes mais pour des ennemis. Et, au cours des années suivant la guerre du Kippour, ils ont conclu avec eux différents accords d’armistice.
Sous la conduite de Gamal Abdel Nasser, les Egyptiens ont appelé à plusieurs reprises à la liquidation d’Israël et, à la veille de la guerre des Six Jours, leur intention était plus que manifeste. Néanmoins, jamais le dictateur égyptien n’a été considéré comme un terroriste mais comme un ennemi.
Mieux, même les nazis n’ont jamais été qualifiés de terroristes. Ils ont perpétré leurs horreurs en uniforme, à découvert et au grand jour, et sous les ordres d’un régime formellement identifié. Ils ont incarné l’ennemi le plus cruel dans les annales de l’humanité, mais