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Ban Ki-moon invite à la prudence sur une opération au Mali

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Le chef de l'ONU admet que le recours à la force militaire sera probablement nécessaire, mais appelle à prendre en compte les risques pour la situation humanitaire dans le pays.
Ban Ki-moon lors de l'Assemblée générale de l'Onu, à New York, le 24 septembre. (Photo Shannon Stapleton. Reuters)
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publié le 29 novembre 2012 à 8h42

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a mis en garde mercredi contre les risques d'une intervention militaire au Nord-Mali, tout en relevant que «la force militaire sera sans doute nécessaire à un moment donné», dans un rapport adressé au Conseil de sécurité.

«Je suis tout à fait conscient que si une intervention militaire dans le Nord n'est pas bien conçue et exécutée, elle pourrait aggraver une situation humanitaire dejà extrêmement fragile et entraîner aussi de graves violations des droits de l'Homme», écrit Ban. «Elle pourrait aussi risquer de ruiner toute chance d'une solution politique négociée à cette crise, qui reste le meilleur espoir d'assurer la stabilité à long terme au Mali», ajoute-t-il.

Tout en estimant qu'une opération armée internationale pour chasser les islamistes qui contrôlent le Nord-Mali «sera sans doute nécessaire en dernier recours contre les plus extrémistes» d'entre eux, Ban Ki-moon souligne que «des questions fondamentales (..) restent en suspens». Elles concernent «la manière dont la force sera dirigée, entretenue, entraînée, équipée et financée».

Mais avant toute opération militaire «l'accent doit être mis sur un dialogue politique», en particulier avec les touaregs du Nord, insiste le diplomate, qui estime que les plans pour mettre sur pied la force internationale ainsi que pour renforcer les forces armées maliennes «doivent être précisés davantage».

Le 11 novembr