«Terrorisme d'Etat.» C'est ainsi que le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, avait qualifié la démarche palestinienne devant les Nations unies. Toute une série de menaces et de mesures de rétorsion ont alors été proférées à l'encontre des officiels de Ramallah s'ils poursuivaient dans leur volonté de faire reconnaître la Palestine comme Etat observateur à l'ONU. Mais, depuis quelques jours, le ton se fait plus tempéré en Israël. Les Etats-Unis, qui votent contre la résolution, craignent une dégradation de la situation sur le terrain en cas de rétorsions économiques israéliennes. Par ailleurs, face au raz-de-marée du nombre de pays soutenant l'initiative palestinienne, Israël se rend compte que ses récriminations ne seront pas entendues. Enfin, le vote intervient une semaine après la fin de l'opération militaire contre le Hamas à Gaza, qui s'est soldé par un accord de trêve reconnaissant, de facto, le pouvoir du parti islamiste sur le petit territoire. Impossible dès lors de vouer dans le même temps aux gémonies celui qui fut longtemps le partenaire dans les discussions de paix, Mahmoud Abbas.
«Désagréable». Côté israélien, la ligne choisie cherche à minimiser les conséquences du vote onusien. Le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a indiqué, hier, que la décision de l'ONU «ne changerait rien sur le terrain». Pour lui, «la seule façon de parvenir à la paix est à travers des négociations directes, sans conditio