Un maire portugais s'est vu refuser l'enregistrement de la marque «Mémoires de Salazar» pour un vin dont il espérait des retombées sonnantes et trébuchantes, en raison de son caractère offensant et potentiellement dangereux pour l'ordre public, ont révélé les médias portugais.

«Salazar est majoritairement considéré comme un dictateur (...) et dans l'Etat démocratique actuel, l'enregistrement de cette marque violerait, indubitablement, l'ensemble des principes fondamentaux qui guident notre système juridique», a expliqué l'Institut national de la propriété intellectuelle pour refuser le dépôt de la marque «Mémoires de Salazar», selon le quotidien Publico.

«Ridicule», a riposté Joao Lourenço, maire de Santa Comba Dao, commune du Nord du Portugal dont était originaire Antonio de Oliveira Salazar, qui a dirigé d'une main de fer ce pays pendant près de 40 ans. Depuis le printemps dernier, Joao Lourenço tente de développer une gamme de vins et de produits du terroir, à l'effigie de Salazar. L'élu de centre droit a affirmé n'éprouver «ni amour, ni haine» envers l'ancien dictateur, dans les colonnes du Jornal de Noticias.

«Salazar est une marque forte et tout le monde l'associe à Santa Comba Dao. Si avec ça nous pouvons créer des emplois et dynamiser nos communes, alors pourquoi pas ?», a-t-il poursuivi. «Et l'on se trompe si l'on croit que nous allons renoncer», a-t-il dit, ajoutant qu'il pensait