Un social-démocrate, Borut Pahor, 49 ans, fait figure de favori du second tour de la présidentielle de ce dimanche en Slovénie, l’ancien bon élève de l’Union européenne aujourd’hui en pleine tourmente économique et sociale. Mais son élection ne serait en rien un tournant à gauche. Le favori des sondages (entre 60 et 70%, selon les médias de Ljubljana) se propose en effet de soutenir la politique d’austérité de l’actuel Premier ministre conservateur, Janez Jansa, alors que le président sortant, Danilo Türk, de centre gauche, entretenait depuis plus d’un an des relations conflictuelles avec le chef du gouvernement.
«Il n'y a pas d'alternative réaliste» à ces mesures, estime Borut Pahor, qui a dirigé le gouvernement de 2008 à 2011, et fut victime d'une motion de censure après son projet de retarder de 63 à 65 ans l'âge du départ en retraite. Danilo Türk a, quant à lui, de nouveau fait campagne contre les réformes impopulaires de Janez Jansa. Le candidat de droite, Milan Zver, soutenu par le Premier ministre, a été éliminé à l'issue du premier tour, le 11 novembre (24,2% des voix).
Déclassée par les agences de notation, la Slovénie, seul pays issu de l’ex-Yougoslavie à être membre de l’UE, est aujourd’hui, selon le FMI, un des pays les plus touchés par la récession mondiale et un des plus fragile de la zone euro. Ljubljana s’était séparé de l’ex-Yougoslavie en 1991 et avait été admis dans l’UE en 2004.
Vainqueur des législatives anticipées de l’an dernier, Janez Jansa essa