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Libération

Le généticien Laurent Ségalat condamné à 16 ans de prison en appel

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En première instance, la justice suisse avait acquitté le chercheur français du meurtre de sa belle-mère, en 2010.
Laurent Ségalat, le 29 novembre 2012, à l'ouverture de son procès en appel (Photo Fabrice Coffrini. AFP)
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publié le 30 novembre 2012 à 17h34

Le généticien français Laurent Ségalat, acquitté en première instance du meurtre de sa belle-mère, a été jugé en appel coupable de meurtre et condamné vendredi à 16 ans de privation de liberté par le Tribunal cantonal de Lausanne.

Il ne s'est pas présenté au tribunal. Le procureur avait annoncé qu'il demanderait son «arrestation immédiate» en cas de condamnation, estimant qu'il y avait un risque de fuite. Seize ans de prison est la peine qu'avait requise le procureur au premier procès en juin.

Il n'y a «aucun doute, le prévenu est l'auteur des graves lésions infligées à la victime», soulignent dans leur verdict les trois juges du tribunal. Evoquant les griffures que Laurent Ségalat avait au visage et au bras quand il a appelé les secours, ils estiment que «la pluralité des explications au sujet des griffures montre qu'il ne dit pas la vérité». De même, le verdict souligne que le nettoyage de lieux à la javel auquel Laurent Ségalat a procédé avant d'appeler les secours «avait pour but d'altérer la scène du crime. Il s'agit d'un comportement de dissimulation».

Laurent Ségalat a également été condamné à verser 30 000 francs suisses (25 000 euros) à chacune des deux soeurs de la victime, parties civiles dans ce procès.

Le verdict a été accueilli par les pleurs de ses trois filles présentes dans la salle, sa compagne ayant quant à elle précipitamment quitté les lieux sitôt que le jugement avait pris une tournure défavorable pour l’accusé.

«Doute suffisant»

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