La délégation palestinienne avait à peine déployé son drapeau devant l'Assemblée générale de l'ONU, jeudi soir, pour célébrer son nouveau statut d'Etat non membre que Hillary Clinton intervenait pour dénoncer «une étape malheureuse et contre-productive». «Tout cela place de nouveaux obstacles sur la route de la paix, a assuré la secrétaire d'Etat américaine, invitée par le magazine Foreign Policy à Washington. Nous avons toujours dit que c'est seulement par la négociation que Palestiniens et Israéliens pourront aboutir à une solution.»
Au lendemain de l’accession de la Palestine au rang d’Etat observateur des Nations unies, la communauté internationale s’interrogeait vendredi sur les conséquences que pourrait avoir le vote à New York sur le conflit israélo-palestinien. Certes, la large majorité remportée par la résolution (138 voix pour, 9 contre et 41 abstentions) est une indéniable victoire diplomatique pour le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui se remet en selle après la semaine de violences dans la bande de Gaza et la résurgence du Hamas. Mais la virulence de la réponse américaine, aussitôt suivie par une condamnation israélienne, fait craindre un regain de tensions sur le terrain.
Réagissant dans les minutes qui ont suivi le vote, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou s'est attaqué au discours de Mahmoud Abbas, le qualifiant de «diffamatoire et venimeux, rempli de propagande fallacieuse contre l'a