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Libération

Armes chimiques en Syrie : l’Otan s’active

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Moyen-orient . Installation de missiles en Turquie, menaces… Les Occidentaux entendent prévenir toute utilisation de gaz par Damas.
publié le 4 décembre 2012 à 22h56

Les pays de l'Otan ont accru hier la pression internationale sur Damas en donnant leur feu vert au déploiement de missiles Patriot en Turquie le long de la frontière syrienne et en mettant en garde le régime : «Le recours à des armes chimiques est et serait totalement inacceptable. Si vous commettez l'erreur tragique d'utiliser ces armes, il y aura des conséquences et vous en répondrez», a averti Barack Obama. Un responsable américain avait affirmé lundi que Damas était en train de mélanger les composants nécessaires à la militarisation du gaz sarin, un puissant neurotoxique qui provoque une paralysie complète puis la mort.

Quelques heures plus tard, l'adjectif «inacceptable» a été repris par plusieurs ministres des Affaires étrangères réunis à Bruxelles, dont l'Allemand Guido Westerwelle, le Français Laurent Fabius et le Britannique William Hague. Damas a cependant réaffirmé lundi «qu'il ne fera pas usage de ce genre d'armes, s'il en possède, contre son peuple», selon une source au ministère des Affaires étrangères.

Selon le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, la menace des armes chimiques de la Syrie est «un sujet de forte préoccupation» pour l'ensemble des alliés. C'est pour cela qu'il est «urgent d'assurer la protection efficace de notre allié turc». De 300 à 400 soldats de ces pays pourraient être stationnés en Turquie afin de faire fonctionner les quatre à six batteries qui pourraient être déployées à Malatya, Diyarbak