Des milliers de partisans du président égyptien Mohamed Morsi ont délogé mercredi ses opposants des abords du palais présidentiel, le pouvoir annonçant au même moment le maintien dans dix jours d’un référendum constitutionnel controversé.
Les abords du palais au Caire ont été, pour la deuxième journée consécutive, l'épicentre des tensions provoquées par la plus grave crise politique que connaisse l’Egypte depuis l'élection en juin de Mohamed Morsi. Les deux camps se sont ensuite affrontés à coup de coktails molotov et de pierres, alors que des voitures ont été incendiées et des tirs entendus, selon des journalistes de l’AFP qui ont également fait état de blessés.
A l’appel des Frères musulmans, la puissante confrérie dont est issu le président, des milliers de personnes ont afflué vers la présidence, démantelant les tentes dans lesquelles de petits groupes d’anti-Morsi avaient passé la nuit après une manifestation massive de l’opposition mardi au même endroit. Des affrontements mineurs, avec des jets de pierres, ont eu lieu avant que les opposants ne refluent.
En fin d'après-midi les islamistes semblaient contrôler les abords immédiats de la présidence où Mohamed Morsi est revenu travailler le matin selon l'un de ses conseillers. Les boutiques du quartier ont tiré leur rideau, et les pro-Morsi ont commencé de faire disparaître les graffitis hostiles au président peints sur le mur d'enceinte du palais. «Le peuple veut nettoyer la place», scandaient certains partisans du