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Libération

Le président tchadien réclame 6 millions d'euros à l'Arche de Zoé

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Arche de Zoé : du fiasco humanitaire au procèsdossier
Idriss Deby condamne la «violation de l'accord» conclu avec Paris, que constitue à ses yeux la libération des membres de l'association humanitaire.
Portrait du président tchadien Idriss Déby pris le 24 novembre 2005 à Bruxelles. (Photo Gerard Cerles. AFP)
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publié le 5 décembre 2012 à 17h32

Le président tchadien Idriss Deby a de nouveau réclamé mercredi que les responsables de l’Arche de Zoé versent 6 millions d’euros d’indemnités aux familles des enfants tchadiens que l’association avaient tenté en 2007 d’emmener en France en les faisant passer pour des orphelins.

«Ces responsables ont été condamnés (...) En principe ils doivent non seulement faire de la prison en France mais aussi payer les 6 millions d'euros d'indemnisation des enfants», a déclaré Idriss Deby à la presse, à l'issue d'un entretien avec le président François Hollande à l'Elysée. Idriss Deby a ajouté avoir évoqué le sujet avec le chef de l'Etat, jugeant cette question «très importante».

«Moi, je n'ai pris aucun acte graciant les responsables de l'Arche de Zoé, que cela soit bien compris. Ils ont été condamnés et nous avons respecté l'accord juridique avec la France», a expliqué Idriss Deby. Le fait de les libérer constituait «une violation de l'accord, je ne l'ai jamais dit mais aujourd'hui je le dis», a-t-il poursuivi.

En mars 2008, le régime tchadien avait gracié les membres de l’Arche de Zoé de leur condamnation à huit ans de travaux forcés, mais la question des dommages et intérêts reste entière, l’Etat réclamant 6 millions d’euros pour les familles.

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