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Portrait

Monti, «il Professore» respecté

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A près de 70 ans, l’Européen convaincu pourrait relancer une coalition centriste ou briguer la présidence de la République.
publié le 9 décembre 2012 à 21h56

En septembre il assurait qu'on pourrait «compter sur lui s'il le fallait». Depuis, Mario Monti s'était fait plus discret, et avant même cette crise, éludait par une boutade évoquant «un accès de surdité» quand on l'interrogeait sur son avenir politique. Encore très populaire - 43% d'opinions favorables malgré la sévère cure de rigueur imposée à son pays -, «il Professore» hésite à entrer directement en lice à la tête d'une coalition centriste réunissant des figures libérales, catholiques et réformistes pour un nouveau remake modernisé de la défunte démocratie chrétienne. Sénateur à vie et personnalité consensuelle, Monti sait incarner le recours. Pour rempiler comme Premier ministre d'un nouveau gouvernement d'experts ou à la tête d'une coalition afin de rassurer les partenaires européens et les marchés. Ou pour succéder à son ami l'ex-communiste Giorgio Napolitano à la présidence de la République, déterminée par les députés et sénateurs issus du prochain scrutin de 2013.

Sobriété. Un peu plus d'un an après son entrée au palazzo Chigi, le Matignon italien, «Super Mario» reste une figure incontournable, très respectée en Europe comme aux Etats-Unis bien que de plus en plus critiquée dans une péninsule plongée dans la récession. Mais après les années du bling-bling berlusconien, le style Monti tout de sobriété, éthique et parler vrai, a profondément changé la forme comme le fond de la politique nationale. «L'expérience de cette an