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portrait

Thorbjorn Jagland. Pro-Europe à tout prix

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Cet ancien Premier ministre travailliste préside le comité Nobel qui remet son prix à l’Union européenne, aujourd’hui à Oslo.
publié le 9 décembre 2012 à 19h06

Il a beau le dire avec le sourire, il n'en demeure pas moins inflexible. Décerner cette année le prix Nobel de la paix à l'Union européenne était «une nécessité», selon Thorbjorn Jagland, président du comité chargé d'attribuer la prestigieuse distinction. Il «comprend» que les Grecs, ou même ses compatriotes norvégiens, plus eurosceptiques que jamais, trouvent la pilule difficile à avaler. Mais il insiste : «La mission du prix est d'envoyer un message.» Et cette année, les Européens avaient besoin qu'on leur rafraîchisse la mémoire. «Dix-huit millions de soldats morts pendant la Seconde Guerre mondiale», les pays de l'Est, qui ne sont pas passés loin «du scénario en train de se jouer dans les pays arabes», après la chute du mur de Berlin… L'UE n'est peut-être «pas parfaite». Mais sans elle où en serait-on ? «La désintégration, la montée des nationalismes, des tensions entre les nations…»

Aujourd'hui, 10 décembre, Jagland accueille donc à Oslo l'Union européenne, représentée par sa dream team : le président du Conseil, Herman Van Rompuy, le porte-parole du Parlement, Martin Schulz, et le président de la Commission, José Manuel Barroso. Des collègues. Lui, occupe depuis 2009 les fonctions de secrétaire général du Conseil de l'Europe. Moins prestigieux. Les mauvaises langues susurrent que c'est pour se débarrasser de lui que son éternel rival, le Premier ministre Jens Stoltenberg, l'a envoyé en Alsace. Jagland fait l