Menu
Libération
TRIBUNE

Israël : une réponse coloniale illégale

Article réservé aux abonnés
publié le 10 décembre 2012 à 19h06

Soixante-cinq ans après avoir adopté le plan de partage de la Palestine en deux Etats, l’Assemblée générale de l’ONU s’est prononcée en faveur d’un nouveau statut de la Palestine : l’entité observatrice est promue «Etat observateur non-membre» des Nations unies. A défaut de créer un Etat palestinien souverain et indépendant, le vote historique de la résolution du 29 novembre 2012 a le mérite de poser à nouveau la question palestinienne à une «communauté internationale» tentée par l’inaction. Ce vote rend hommage à la stratégie du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui a abandonné la voie (l’impasse) de la lutte armée pour mieux s’appuyer sur les instruments de la diplomatie et du droit international.

Cette démarche pacifique contraste avec l'agressivité de la réaction d'Israël, qui considère cet acte de reconnaissance comme un véritable acte de violence symbolique. Sûr de son droit et de sa force, l'Etat d'Israël a décidé de confisquer le produit des taxes des importations palestiniennes qu'il perçoit et transfère en principe à l'Autorité palestinienne. Pis, le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, invoque les «intérêts stratégiques» du pays pour (re) lancer un projet de construction de 3 000 nouveaux logements dans des colonies à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, des territoires occupés palestiniens. Si cette surréaction israélienne n'est pas la première du genre, elle ne saurait pour autant banaliser la violation intempestive du droit internation