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Analyse

Au Mali, l'intervention armée sans cesse repoussée

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L'éviction du Premier ministre, Cheikh Modibo Diarra, diffère encore le déploiement d'une force militaire pour chasser les islamistes dans le nord du pays.
Défilé militaire à Bamako pour la fête de l'indépendance, le 22 septembre 2012. (Photo Habibou Kouyate. AFP)
publié le 11 décembre 2012 à 17h40

Jamais, peut-être, une intervention militaire n'aura été aussi annoncée, attendue et sans cesse différée. L'éviction manu militari dans la nuit de lundi à mardi du Premier ministre du Mali, Cheikh Modibo Diarra, par les hommes du capitaine Amadou Sanogo risque en effet de freiner un peu plus la perspective d'une opération militaire rapide pour chasser les islamistes du nord du Mali. Les deux tiers du territoire de cette ancienne colonie française sont tombés aux mains de groupes radicaux depuis le printemps dernier.

Paris, qui craint que cette vaste zone de non-droit ne se transforme en sanctuaire terroriste pour préparer des attentats majeurs contre ses intérêts dans la région, voire en Europe, plaide depuis des mois pour le déploiement d'une force africaine, fortement soutenue par les Occidentaux (Français et Américains au premier chef). Officiellement, l'organisation sous-régionale ouest-africaine, la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest), est sur cette même ligne. Mais en son sein des pays clés, comme le Burkina Faso (qui fait office de médiateur), souhaitent éviter cette solution extrême et privilégient toujours le dialogue politique.

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