Aujourd’hui, la Présidente du Brésil Dilma Rousseff débute une visite d’État de 48h sur le sol français. Une formidable opportunité de rappeler que le Brésil et la France partagent une même frontière sur tout le pourtour sud et est de la Guyane française. Ainsi, sur plus de 600 km, seuls un fleuve ou une ligne de crête séparent les deux Pays, dans un prodigieux décor amazonien. Là, l’impulsion du Brésil a permis la création du Parc national des Tumucumaque en 2002 dans l’Etat de l’Amapa, suivi en France par la naissance du Parc amazonien de Guyane en 2007. Ensemble, ces deux aires protégées contigües forment le plus grand massif tropical protégé au monde.
Mais c’est pourtant dans ce contexte apparemment idyllique que se dégrade la relation entre les deux pays. Au cœur de ces gigantesques zones protégées vouées à la biodiversité et aux communautés locales, un mal profond s’est installé : la fièvre de l’or. Essentiellement alimentée par un très fort marché de la demande en or et confortée par des enjeux socioéconomiques que partagent les deux pays, cette quête de richesses, attisée par le cours vertigineux du métal précieux, s’est transformée en un pillage anarchique de ressources théoriquement placées sous la protection des Etats. Contamination de l’eau au mercure, destruction des forêts primaires, dégradation des conditions de vies et insécurité sont devenues le quotidien des communautés locales et indigènes. Conscients de cette situation, les deux gouvernements avaient pourt