Silvio Berlusconi est bel et bien remonté sur le ring. Avant même que le Parlement italien ne soit officiellement dissous et les nouvelles législatives convoquées (sans doute pour février), l’ancien chef du gouvernement, 76 ans, est parti à l’assaut dans une campagne aux accents populistes et anti-européens.
Intervenant par téléphone, hier matin, dans une émission de l'une de ses chaînes de télévision, il a durement pris à partie son successeur, Mario Monti, l'accusant de s'être couché devant Berlin. «Le gouvernement Monti a suivi les politiques germano-centrées que l'Europe a tenté d'imposer aux autres Etats, et cela a créé une situation de crise qui est bien pire que celle que nous avions laissée lorsque nous étions au gouvernement.»Il a affirmé qu'en tant que président du Conseil (jusqu'en novembre 2011) il s'était, lui, franchement opposé à la chancelière : «Moi, j'ai dit non quand Mme Merkel voulait imposer des coupes budgétaires à la Grèce. […] J'ai même mis mon veto quand on a voulu imposer à l'Italie 50 milliards d'euros d'économies.» Et d'ajouter, fanfaron : «Tant que j'étais le chef du gouvernement, c'était l'un des plus respectés.»
Diatribe. Cherchant à remobiliser les abstentionnistes et les mécontents alors que l'Italie devrait connaître une récession de plus de 2% en 2012, avec un taux de chômage à plus de 11% et une hausse de la fiscalité, Berlusconi s'est employé à flinguer Monti tant sur ses résultats écon