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Libération
Reportage

Les chavistes en souffrance

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Au Venezuela, la maladie du Président rend les scrutins locaux de dimanche incertains pour ses partisans.
publié le 13 décembre 2012 à 20h16

Alors que le président Hugo Chávez s'est fait opérer mardi à Cuba pour la quatrième fois depuis la découverte de son cancer en 2011, le Venezuela s'apprête à élire, dimanche, les gouverneurs de ses 23 Etats, ainsi que 237 députés régionaux. En plein débat électoral, la mauvaise santé puis le nouveau départ du Président vers un hôpital de La Havane a semé le doute sur l'avenir de la révolution socialiste. Même si les candidats du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV, au pouvoir) ont tenté de serrer les rangs derrière le «projet» de Chávez en appelant à «l'unité du peuple révolutionnaire».

«Nouvel ordre». Dans l'Etat clé de Miranda (sud-est de Caracas) où l'ancien vice-président Elias Jaua affronte le représentant de l'opposition à la présidentielle, Henrique Capriles, le candidat chaviste a mis en garde contre un éventuel «retour de la droite qui pourrait profiter de la situation pour imposer un nouvel ordre néolibéral». L'opposition a, pour sa part, pris la main en début de campagne en enfourchant son cheval de bataille favori : la lutte contre la délinquance, qui a décuplé depuis l'arrivée au pouvoir de Chávez, il y a quatorze ans. A quoi le PSUV a répondu qu'il était le meilleur garant d'une bonne coopération entre les polices régionales et les forces fédérales. Dans certains Etats gouvernés par l'opposition, la police fédérale n'intervient en effet pas - sur décision du pouvoir central, selon ses détracteurs -, laissant les autorités l