La mondialisation recèle une formidable puissance de changement pour les sociétés : changement par l’économie, en ouvrant les échanges ; changement culturel, car ces échanges permettent la circulation des idées, la transformation des pratiques culturelles et des mœurs ; changement politique, puisque l’émergence de préoccupations communes appelle à l’élaboration d’une volonté partagée pour affronter ensemble les difficultés.
Pourtant, la mondialisation telle qu’elle s’accomplit actuellement est loin de satisfaire les aspirations qu’elle suscite légitimement.
La crise économique mondiale exacerbe la mise en concurrence entre les pays et les sociétés. Elle frappe les plus vulnérables, en particulier les travailleurs et les jeunes. Elle affecte tous les pays, qu’ils soient en récession ou en croissance. Elle pousse les gouvernements à remettre à plus tard les décisions pour prévenir le changement climatique, alors que l’épuisement et la dégradation des ressources naturelles risquent d’atteindre un point de non-retour faute d’action concertée rapide.
Disons-le clairement : aujourd’hui, la mondialisation divise au lieu de rassembler.
Les politiques d’austérité seules ont montré leurs limites pour sortir de la crise. La reprise est loin d’être assurée, tandis que partout les droits économiques et sociaux sont menacés. Il est crucial de mettre en œuvre des politiques de croissance. C’est à cette condition que la mondialisation pourra assurer le respect de la cohésion sociale et de l’env