Moscou, allié de poids du président Bachar al-Assad, a jeudi pour la première fois envisagé ouvertement une victoire des rebelles en Syrie, secouée par de nouveaux attentats près de la capitale. Le gouvernement syrien, qui a perdu ces derniers mois beaucoup de terrain face aux insurgés, a démenti avoir tiré des missiles Scud comme l'ont affirmé un responsable américain et des déserteurs, voyant dans ces «rumeurs» un «complot».
«Il faut regarder les choses en face. Le régime et le gouvernement syriens perdent de plus en plus le contrôle du pays», a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, affirmant ne «pas exclure» une victoire de l'opposition.
Selon une source proche de l’ambassade russe à Damas, cette surprenante déclaration s’explique par le fait que Moscou est de plus en plus exaspéré par le refus de tout compromis de la part du régime.
«Je pense que le régime de Damas se rapproche de l'effondrement, je pense que ce n'est qu'une question de temps», a déclaré pour sa part le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen.
Le ministre irakien des Finances, Rifaa al-Issawi, dont le pays a jusqu'ici évité toute prise de position publique au sujet du conflit chez son voisin, a également estimé que la chute du régime pourrait n'être qu'une question de «semaines».
A Damas, le ministère des Affaires étrangères a démenti «catégoriquement les rumeurs affirmant que l'armée syrienne a tiré des m