Sous son élégante casquette noire, il arbore le sourire des convertis. Tokuso Yamamura est presque fier d'annoncer qu'il votera dimanche pour Nippon Ishin no Kai, le Parti de la restauration du Japon, une nouvelle formation fondée en septembre par le charismatique et populiste maire d'Osaka, Toru Hashimoto. «Lui seul pourra réformer le système, assure Tokuso Yamamura, médecin de 61 ans. Il a la stature d'un vrai leader qui prend des décisions. Car le premier problème de ce pays vient de son absence de dirigeant. Depuis Koizumi [Premier ministre du Japon entre 2001 et 2006, ndlr], il n'y a plus personne pour le diriger.» L'archipel a usé six chefs de gouvernement en six ans. A lui seul, le Parti démocrate du Japon (PDJ), au pouvoir depuis août 2009 en a consommé trois pour finalement rater son alternance historique. Pour le centre gauche, l'heure est aux désillusions amères.
Le rejet du PDJ est massif dans l'opinion. Tokuso Yamamura en est l'un des nombreux déçus. «En trois ans, ce parti n'a jamais eu de position claire, n'a pas arrêté de se diviser et au final n'a pas réformé» , regrette cet ancien électeur du PDJ qui a cru en 2009 aux «promesses de changements en profondeur du pays et de son administration». Alors, face à un centre gauche immature et à bout de souffle et un «Parti libéral démocrate [PLD, droite] qui pratique une politique de vieux faite par des vieillards», le médecin a cédé aux sirènes de la nouveauté.
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