Sur Main Street, la rue principale de Newton, l'église a mis un panneau : «Ouvert pour les prières». Devant la bâtisse de briques rouges qui sert de mairie, un attroupement s'est formé. «C'est une folie, dit une femme qui pleure dans les bras d'un policier. On n'a jamais vu cela. Massacrer des enfants, c'est ignoble.» Vendredi soir, la petite ville du Connecticut était sous le choc après l'une des pires tueries de l'histoire des Etats-Unis. La route qui menait à l'école élémentaire de Sandy Hook, où a eu lieu le massacre, était bloquée par les voitures de police, toutes sirènes hurlantes. Au restaurant Blue Colony, un homme qui avait décidé d'y partir à pied, balbutiait que son frère venait de perdre son fils et qu'il ne voulait «même pas en parler». Nous sommes «KO», confiait Hellen, avec ses deux enfants à la main. «Je ne sais si nous nous en relèverons.»
Vendredi soir, le bilan provisoire était d'au moins 27 morts, dont 20 enfants et le tueur. La police a précisé qu'un autre adulte avait par ailleurs été tué sur «une autre scène de crime». La police n'a pas révélé le nom du tueur. Les médias américains l'ont d'abord identifié comme Ryan, puis comme Adam Lanza, 20 ans - son frère Ryan, 24 ans, étant interrogé par la police. Le tueur serait le fils d'une des maîtresses de cette école, qu'il serait venu abattre sur son lieu de travail, indiquait vendredi soir NBC. Le jeune homme se serait particulièrement acharné