A la veille du référendum samedi sur la Constitution en Egypte, les deux camps répètent leur consigne de vote. Les islamistes se réunissent devant une mosquée du Caire pour clamer leur «oui». L'opposition tient meeting en banlieue pour appeler au rejet du texte. Vendredi à l'heure de la prière, ils sont environ 2 000 devant la mosquée Rabiat al-Adawiya, dans la banlieue du Caire, où les slogans politiques se mêlent à la ferveur religieuse. Unanimement, ils appellent à voter «oui» au projet de Constitution et par là-même soutenir le président islamiste Mohamed Morsi. Et alors que le prêche se termine, les haut-parleurs de la mosquée crachent des «Oui, oui à la Constitution».
«Nous devons voter "oui" pour que le pays se stabilise, pour avancer et laisser l'ère de [transition de l'après-Hosni Moubarak] derrière nous», explique Moustafa Abdullah, 33 ans, membre du Parti Justice et Liberté, le bras politique des Frères musulmans, dont est issu le chef de l'Etat. «Nous sommes ici pour dire "Morsi, nous sommes avec toi, avec notre sang"», poursuit Moustafa Abdullah, qui est venu en autocar de Menoufiya, au nord du Caire. Des vendeurs de rue proposent des badges à l'effigie du président. Certains participants arborent des banderoles exhortant à voter pour le texte.
Pour Hussein Saad, la Constitution, si elle est adoptée au terme de deux jours de vote les 15 et 22 décembre, «sauvera notre pays et notre économie, et elle nous sortira des désagréments auxqu