Pro et anti-Morsi ont défilé une dernière fois, vendredi, à la veille du référendum constitutionnel. Les Egyptiens sont invités à se prononcer sur un nouveau texte, qui déchire le pays depuis trois semaines. Les opposants à Mohamed Morsi reprochent au Président d’avoir précipité la rédaction du texte, sans concertation politique. Ils critiquent également le contenu de cette Constitution qui, selon eux, est dangereuse pour les libertés individuelles et trop empreinte de références religieuses.
Après avoir hésité à boycotter le référendum, le Front du salut national, emmené par l’ancien Prix Nobel de la paix, Mohamed el-Baradei, a finalement appelé à voter non, tout en maintenant ses craintes sur les risques de falsification des résultats.
Le vote de ce samedi n’est que la première partie du référendum. Certains Egyptiens ne voteront que samedi prochain, le pays ayant été divisé en deux zones administratives.
Cette décision d’organiser le scrutin en deux fois vise à pallier le manque de juges, censés assurer le bon déroulement des élections. De nombreux magistrats ont en effet décidé de boycotter le référendum pour protester contre ce qu’ils considèrent comme des attaques répétées contre la justice de la part de Mohamed Morsi. Zaglul el-Belchi, secrétaire général du Conseil électoral, a annoncé vendredi qu’il y aurait 6 376 juges présents dans autant de bureaux de votes.
Des moyens conséquents ont été débloqués pour assurer la sécurité du scrutin alors que le pays sort d’un mois d